Après l’incendie, les portes de Notre-Dame de Paris étaient restée closes. La restauration pas même terminée, la cathédrale s’ouvrira le 7 décembre pour la grande cérémonie d’inauguration. Un terme qui désignait autrefois la cérémonie du sacre, du couronnement d’un souverain. Qui sera donc inauguré ? La cathédrale ou le souverain ?
Pour quoi l’incendie de Notre-Dame de Paris ?
Le 15 avril 2019, les flammes de la cathédrale avait étouffé l’incendie des Gilets Jaunes qui se propageait. Le confinement avait ensuite éteint les dernières braises de révolte sociale. Les causes concrètes de l’incendie ? Cinq ans après les faits, l’enquête n’a abouti à aucune explication. Toujours en cours, elle s’achemine doucement vers un non-lieu… La thèse de l’incendie criminel a été rapidement écartée, tout comme celle du mégot mal éteint. L’architecte en chef des monuments historique, qui concluait à un incendie volontaire, a été lui-même écarté, Alors, serait-ce le courroux divin ? la vengeance de Satan ? la faute à pas de chance ? Très inspiré, notre président-rédempteur avait lancé ces paroles prophétiques :
« Alors oui, nous rebâtirons la cathédrale Notre-Dame plus belle encore, et je veux que cela soit achevé d’ici cinq années. »
Qui entrera le premier ? l’archevêque ou le président ?
Mgr Laurent Ulrich frappera de sa crosse la grande porte de Notre-Dame avant que ses portes ne s’ouvrent enfin. À l’intérieur, quelques choristes seront là pour lui répondre. L’archevêque entrera alors le premier dans la cathédrale, afin d’en prendre possession. Quant à la remise des clés par le président, représentant du propriétaire (l’État), Mgr Ulrich, un peu rebelle, a assuré : « On ne va pas me remettre les clés parce que je ne les ai jamais perdues ». L’archevêque voulait même laisser Macron prêcher à l’extérieur, sur le parvis. Initialement, un chapiteau devait y être installé. Mgr Ulrich a fini par se soumettre aux désirs de celui qui tutoie le Pape. S’avouant vaincu, et il s’en est expliqué avec maladresse :
« C’était trop compliqué d’imaginer qu’on entasse le monde devant la cathédrale et qu’on rentre, l’affaire est trop longue. »
Si le stand-up est prévu à l’intérieur de Notre-Dame, l’archevêque est quand même bien décidé à entrer le premier… Or, selon le planning établi avant le retournement de veste de Macron (voir plus loin), Publicis, grand organisateur de la cérémonie, renvoie l’entrée du prélat en fin d’après-midi, bien après le premier acte dont Emmanuel Macron serait l’acteur principal.
Séparation de l’Église et de l’État : c’est fini
Aucun président, aucun roi ni empereur n’avait osé prendre la parole à Notre-Dame. De plus la loi de séparation de l’Église et de l’État du 9 décembre 1905 est remise en question. En effet, Emmanuel Macron, usant d’un « nous » de majesté, avait proclamé aux évêques de France : « Nous partageons confusément le sentiment que le lien entre l’Église et l’État s’est abîmé et qu’il importe, à vous comme à moi, de le réparer. »
1er round : Macron est renvoyé sur le parvis
Coup de théâtre ! l’Association Bonsens a déposé une sommation d’huissier à l’attention de Mgr Laurent Ulrich. Dans cette association : des experts médicaux et juridiques, Christian Perronne, Martin Zizi, Laurent Toubiana, Amine Umlil, Pierre Chaillot, Xavier Azalbert, Jean-Yves Capo et bien d’autres intègres et compétents. La mise en demeure rappelait au respect de la loi de 1905 interdisant tout discours politique au sein d’un édifice religieux. Ne doutons pas que l’archevêque se fera une douce violence, afin de faire appliquer la loi de séparation de l’Église et de l’État. C’est le monde à l’envers. Il faut un homme d’Église pour que les principes républicains soient appliqués par le chef de l’État ! La Pravda (Europe1) effectue un intrépide tour d’acrobate : ce serait Macron qui aurait décidé de parler à l’extérieur alors que l’archevêque le voulait à l’intérieur. Pas un mot sur Bonsens. Bolloré tenterait-il d’amadouer le président qui a sucré ses chaînes (C8, CNews, etc.) à partir de mars 2025 ? Le chef de l’État compte marteler que sa promesse de reconstruction en 5 ans a bel et bien été tenue. Le chantier reprendra début 2025 avec la restauration des arcs-boutants du chœur de la cathédrale, ainsi que la réfection de l’extérieur de l’édifice, travaux qui étaient en cours au moment de l’incendie.
2e round : Le discours de Macron sera filmé à l’intérieur de la cathédrale
Le 29 novembre, Emmanuel Macron fera une visite de l’intérieur de la cathédrale. Il sera filmé déambulant (comme Mitterrand au Panthéon) et prononcera un discours pour remercier les équipes du chantier. Ce bref discours, « empreint d’émotion » nous assure Philomène Dubois sur RCF, sera dûment filmé et retransmis. Une façon de contourner la loi.
Qui assistera à l’inauguration ?
C’est sur le parvis que Macron prononcera son deuxième discours. La foule des invités internationaux partirait du Palais de l’Élysée en direction de Notre-Dame. Ils seront 2000 : têtes couronnées, chefs d’État et de gouvernement, dont un certain Joe Biden. Seront également présents des mécènes comme les Arnault, les Pinault et la famille Bettencourt, Disney, Ubisoft, French Heritage Society. On compte fort sur la venue de Jack Lang, l’ancien ministre de la culture. Il s’était pris en selfie devant la cathédrale en proie aux flammes depuis le toit de l’Institut du monde arabe. Une façon branchée de dire « J’y étais » Côté musique, Paul McCartney pourrait venir, avec Bono — sans sa voiture (« Je jure de jeter ma voiture d’une falaise si Donald Trump remporte les élections de 2024 »), mais ce n’est pas certain. Dans le registre classique la trompettiste Lucienne Renaudin Vary et le chef d’orchestre Gustavo Dudamel, directeur musical de l’Opéra de Paris, sont invités.
Cérémonie religieuse ou show ?
Maurice Levy, président d’honneur de Publicis, a confié la mise en scène à Clément Leonarduzzi (vice-président de Publicis et ancien conseiller de Macron). Il mettra ses équipes « gratuitement » à la disposition du diocèse pour mettre en place la scénographie, les illuminations, l’animation et la communication de cette réouverture historique. Ce sera en revanche au diocèse de trouver de quoi régler les devis gratuits… Gratuits mais payant ? Comprenne qui pourra ! La cérémonie s’étendra probablement à toute l’île de la Cité et au quartier Saint-Michel, où des écrans géants de retransmission seront disposés un peu partout. Stéphane Bern commenterait l’événement sur France Télévisions.
Chœurs et orgue ou dancefloor avec DJ ?
Après une demi-heure d’homélie du révérend père Macron, un « éveil de l’orgue », dépoussiéré des cendres, sera suivi des vêpres, d’un Te Deum ou d’un Magnificat. Est-il vraiment au programme ?
Les paroles du Magnificat pourraient déplaire aux marchands du Temple du parterre.
Déployant la force de son bras,
Il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes.
Il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
En revanche les paroles du Te Deum pourraient plaire à notre chef des armées :
Les chérubins et les séraphins crient sans cesse vers toi : Saint, Saint, Saint !
Seigneur Dieu des armées !
Le ciel et la terre sont remplis de la majesté de ta gloire.
La glorieuse troupe des apôtres te loue.
Le Magnificat ou le Te Deum seront-ils éclipsés par un Philippe Katerine, une Aya Nakamura ou des vedettes internationales douces aux oreilles du couple régnant ?
Le Pape boude le maître de cérémonie
Un an avant l’inauguration, Emmanuel Macron avait lancé une invitation au Souverain Pontife. Hélas, le Pape a été seul chef d’État à décliner l’invitation. Il ne fera pas partie du show, même comme figurant. Ce jour-là, il a consistoire. Un râteau que Mgr Éric de Moulins-Beaufort s’est efforcé de minimiser : « Il n’a jamais été question que le pape vienne à Paris. » Pourtant les gazettes (du Figaro à Famille Chrétienne) avaient unanimement proclamé la bonne nouvelle : « Notre-Dame de Paris : Emmanuel Macron invite le pape ». « L’invitation sera lancée », annonçait le propriétaire de l’Élysée, tout en déplorant son impuissance à plier le Pontife à sa volonté :
« Mais il ne m’appartient pas de répondre en son nom ».
Amen !
Jacqueline
Voir aussi :
Attentat incendie Notre-Dame
Février 2018, un an avant l’incendie : la société AUBRIAT répand un gel sur toute la charpente. Le gel qui a été utilisé contenait nécessairement un accélérateur thermite 7. La fumée épaisse jaune et la rapidité de propagation (2h) sont deux preuves absolument irréfutables d’un accélérateur.
Stupéfaction et absurdité: aucun traitement antifongique est nécessaire sur des poutres en chêne qui ont plusieurs siècles!
Mode opératoire:
- Mandater une société qui n’a aucune expérience dans le traitement de poutres sur des monuments
historiques et inventer la présence de champignons type mérule
2.Mandater une société qui est affamée, manipulable au niveau de la technique et du protocole - Payer cette entreprise généreusement pour qu’elle fasse ce qu’on lui dit de faire sans poser de questions
- Lui fournir un produit, une formulation différente de ce que la société Aubriat pense utiliser
- Complicités dans le service de sécurité de Notre-Dame, aux monuments historiques et totale implication au plus haut niveau de l’Etat avec les services de renseignements.
« Après analyse, nous avons pu écarter le risque de mérule », note le chef d’entreprise Édouard Aubriat. Qui a toutefois été sollicité par le conservateur des monuments historiques de l’édifice et son architecte spécifique, pour assurer son traitement. Un travail délicat en raison de sa composition. « Le chêne qui compose généralement les toitures est un bois dur. Il empêche d’utiliser le traitement par infiltration », note l’entrepreneur. Qui a dû opter pour un traitement par pulvérisation d’un gel…
300 m2 de charpente
« Il a fallu faire quelques essais avec différents produits pour ne pas nuire au site classé et au public nombreux qui le fréquente », explique Édouard Aubriat
Conclusion: Une première plainte pénale s’impose contre le conservateur de Notre-Dame, son architecte et remonter vers les commanditaires.
Via : @franceliberte